Qu’est-ce que la cervicalgie ?

30 à 50% des Français seraient touchés chaque année par des douleurs localisées au niveau du cou et des cervicales. Les causes sont aussi diverses que les façons de soulager les douleurs. Mais avant de vous donner nos meilleurs conseils, comprenons ensemble ce qu’est exactement la cervicalgie.

Notre cou : le big boss du corps

Le cou est une partie de notre corps composée de 7 vertèbres cervicales et de muscles superficiels et profonds. Cet ensemble appelé « rachis cervical » nous permet de maintenir la tête dans une certaine position, de la bouger de haut en bas, de gauche à droite, sur les côtés. Il nous permet également d’être en interaction avec son environnement. En effet, grâce à lui nous écoutons, nous sentons et nous goûtons.

Il ne faut pas oublier que le cou est également très utile car il est un carrefour indispensable pour l’air, pour les aliments et l’appareil digestif, pour les veines et artères, pour le système nerveux et pour la moelle épinière. Rien que ça !

Si nous vous partageons toutes ces informations, c’est pour que vous compreniez bien que le cou ne fait pas seulement office de charnière entre la tête et le reste du corps. Il joue un rôle capital dans l’anatomie du corps humain. Il est donc nécessaire de ne pas le négliger. Ainsi, les douleurs au niveau du cou peuvent ne pas avoir de rapport seulement avec les vertèbres. Il peut y avoir d’autres raison telless que d’autres éléments anatomiques du corps.

La cervicalgie : comment la reconnaître ?

La cervicalgie est une vive douleur localisée sur la partie haute de la colonne vertébrale, au niveau des cervicales jusqu’à la nuque ou jusqu’aux épaules ou aux bras (on parle alors de névralgie cervico-brachiale). Elle entraine des raideurs et peut apparaître à n’importe quel âge.

Il faut bien différencier la cervicalgie aigue de la cervicalgie chronique puisque les deux ne se traitent pas de la même manière.

La cervicalgie aigue peut durer entre quelques jours et quelques mois. Au-delà de 3 mois, elle devient chronique et les causes sont généralement plus profondes.

Outre les douleurs et raideurs localisées, les symptômes généralement peuvent être :

Des maux de tête, des migraines
Une difficulté à faire certains mouvements
Un état fébrile : fatigue, vertiges
Des fourmillements dans le bras ou la main
Des troubles de la vue ou une fatigue oculaire

Lorsque la cervicalgie est chronique, elle peut, en plus des symptômes génériques, entraîner :

Une expansion de la douleur jusqu’au sommet du crâne
Des douleurs comparées à des brûlures ou à des décharges électriques intenses et unilatérales
Une perte de poids inexplicable
Une hypersensibilité du cuir chevelu

S’il y a eu un épisode traumatique comme une chute ou un coup du lapin quelques temps avant, il n’est pas rare de voir apparaître de façon décalée des troubles visuels et auditifs, une perturbation de la concentration, de la mémoire et du sommeil.

Les causes

La cervicalgie peut être de trois sortes différentes.

La cervicalgie « commune » :

Aussi appelée « non spécifique », elle apparaît en dehors de toute maladie ou de tout épisode traumatique ayant pu la déclencher. Les causes sont généralement l’arthrose, une posture inadaptée durant un sport, un travail ou toute autre activité. Le torticolis, considéré comme une cervicalgie aigue, survient à la suite d’un mouvement brusque ou à une mauvaise position durant la nuit.

Il se peut également qu’elle provienne d’un stress, d’une anxiété ou d’une dépression.

La cervicalgie due à un épisode traumatique :

Tout traumatisme qui touche le rachis cervical peut entrainer une cervicalgie. La cause est une extension ou un étirement du cou qui fait suite à une flexion soudaine et brutal.

La cervicalgie « symptomatique » rare :

Elle est due à une maladie générale ou localisée. Elle peut être déclenchée par une tumeur, une maladie infectieuse ou inflammatoire comme la spondylose cervicale.

Il est possible que la cause d’une cervicalgie aigue ne soit pas connue, elles sont alors spontanées et disparaissent en quelques semaines.

Comment prévenir les douleurs ?

Pour prévenir la cervicalgie, nous vous avons dressé une liste de conseils utiles :

Musclez-vous le dos
Evitez de rester statique ou dans la même position trop longtemps
Réglez bien votre appui-tête en voiture pour éviter le « coup du lapin »
Limitez l’état de stress et d’anxiété chronique
Enfin, procurez-vous une literie adaptée à votre morphologie

Traiter et soulager

Pour soulager les symptômes, vous pouvez mettre en place quelques petites actions telles que se faire masser, utiliser des plantes relaxantes comme la lavande, appliquer du chaud pour dénouer les tensions. Surtout, n’oubliez pas de continuer à bouger pour ne pas aggraver le cas en bloquant les muscles mais conserver plutôt la mobilité en proscrivant les mouvements brusques. Utilisez un oreiller adapté à votre morphologie et à vos besoins et ainsi avoir le soutien nécessaire pour conserver une bonne courbure physiologique durant la nuit.

Le traitement de la cervicalgie

Celui-ci dépend de beaucoup de facteurs, notamment de la cause de la douleur. Il n’existe cependant pas de traitement médicamenteux spécifique pour la cervicalgie mais les antidouleurs peuvent aider.

Dans les cas de cervicalgie aigue, la douleur doit s’estomper en quelques jours voire quelques semaines. Si elle persiste, il faut consulter un médecin, d’autant plus si vos symptômes sont anormaux. Une prise en charge tardive rallonge le temps de récupération car l’inflammation s’est dégradée et le corps a décidé de compenser.

Pour les cervicalgies chroniques, il est recommandé d’aller consulter un kinésithérapeute ou un ostéopathe. Même après la disparition de la cervicalgie, ces consultations peuvent être judicieuses pour commencer un travail de rééducation et de musculation du rachis cervical. Par ailleurs, cela limitera le risque de récidive. L’intervention chirurgicale, quant à elle, est rare et effectuée seulement dans quelques cas comme une hernie ou une présence d’ostéophytes invalidants.

Si vous portez une minerve, il faut faire attention à ne pas l’utiliser trop longtemps. En effet, en « bloquant » les muscles du cou, ils commenceront à ne plus faire le travail et peuvent s’atrophier.

Pour conclure, la cervicalgie est un mal bien connu en France car beaucoup de personne chaque année en sont atteintes. Qu’elle soit d’origine mécanique, traumatique ou autre, le plus important est de continuer à mobiliser cette zone pour ne pas empirer le cas.

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